Que peut apporter l’Art-thérapie aux adolescents qui se retrouvent en échec scolaire ?
Les adolescents, mais aussi les enfants, sont sensibles aux changements de la vie. Ces changements peuvent devenir à long terme des traumatismes. Quels sont-ils ? Cela peut être une maladie, le divorce des parents très souvent, le sentiment d’être différent (je pense au cas d’une enfant qui à la rentrée au collège s’est trouvée « exclue » des groupes qui se formaient parce qu’elle n’avait pas la tenue appropriée. Ses camarades portaient des vêtements de marque et pas elle), etc. La liste peut être longue.
L’adolescente justifia cette mise à l’écart en disant qu’elle avait le sentiment de ne pas s’être adaptée assez vite. Mais s’adapter à quoi ? À une tenue vestimentaire ? D’autres événements importants se sont superposés, (rupture dans la famille, sentiment d’abandon, etc.) qu’ils l’ont entraîné où elle en est actuellement, ne plus aller à l’école.
Pourtant, cette adolescente, douée d’une belle intelligence, se retrouve en échec scolaire pour des choses qu’elle n’a pas demandé et qu’elle a fait sienne.
Tous ces événements ont généré un manque de confiance en soi. Petit à petit, du fait que l’on vous fasse sentir que vous êtes différent, vous renferme sur vous-même. Vous êtes seul, contemplant ce que vous croyez être la vraie vie. Les autres s’habillent mieux que moi, sont plus intelligents… (ce sont les termes que m’a apportés une autre adolescente en séance qui se trouvait dans le même cas).
Renaissance créative : épanouissement et force par l’art-thérapie pour l’adolescent
Par l’Art-thérapie, on va accompagner l’adolescent, à son rythme, à prendre conscience de ses capacités, à retrouver le goût de la vie, pas la vie des autres, la sienne. Petit à petit l’adolescent va prendre conscience que ces particularités qui l’ont mise à l’écart peuvent être plus qu’une différence, une force. L’adolescent voit ce qu’il y a à l’extérieur, pas ce qu’il est vraiment. Le sentiment d’appartenance à un groupe pour se sentir exister, est très fort chez les adolescents, mais également chez les adultes.
On peut s’intégrer dans un « groupe » mais il ne faut pas s’oublier. L’adolescente que j’avais accompagnée en séance d’art-thérapie suit maintenant une formation sur trois ans. Elle termine sa première année en tant qu’élève brillante. Ses camarades viennent vers elle pour lui demander conseil.
Dominique Le Nouaille Art-thérapeute Diplômé de l’université de Toulouse (D.U Art-thérapie)